Le principe fondamental du droit de chacun au travail implique que toute personne doit pouvoir prendre l’initiative d'un travail, sans que cela coûte un centime au préalable, et sans qu'aucune autorisation soit à demander. Le statut de l'autoentrepreneur est celui qui se rapproche le plus de ce principe de base. L'élection de François Hollande à la présidence de la République menace clairement la pérennité de ce statut, car le Président a clairement laissé entendre qu'il considérait ce statut comme une période d'essai qui ne doit pas durer plus de deux ou trois ans pour son titulaire. Ce plaidoyer fut écrit entre les deux tours des présidentielles.
Exceptionnel discours d'Eva Joly le 11 février 2012. Ne pas l'écouter serait une faute politique, car ce qui est dit est rarement approfondi en France. N.S. ne s'y est pas trompé et a tenté de tout contrer par la dérision les jours suivants.
Pourquoi exceptionnel ? Parce que ce n’était pas un discours électoral au propre sens du terme, ce n’était pas un astucieux agencement de slogans, encore qu’il était bien construit. C’était l’explication d’une pensée politique à propos d’une France placée dans son contexte mondial face à ses problèmes concrets et à sa corruption interne qui est beaucoup plus grande qu’on ne veut bien le dire… cela ne s’entend que très rarement en France, surtout avec un telle simplicité et rigueur... signes d'une grande intelligence.
La France est auto-proclamatrice de sa "grandeur". Qu'est-ce que la "grandeur de la France"? Selon moi, c'est la nostalgie du XVII ème siècle telle que présentée par le "Lagarde et Michard", collection, symbole, de manuels de littérature française des lycées et collèges par lesquels la majorité des élites françaises actuelles fut formatée à notre culture. Que dit ce manuel en introduction de ce XVII ème siècle ?
Dans ce manuel, les superlatifs pleuvent à chaque phrase : "éclatante époque", "majestueuse" époque, "années glorieuses du règne de Louis XIV". Bref le culte de notre culture et de sa domination ne peut guère être porté plus à son paroxysme. Les communistes et les autocrates de tous les pays n'ont rien inventé ensuite en matière d'auto-promotion. Cette déraison collective auto-formatée se retrouve aussi à propos d'autres époques, en particulier celle de Napoléon Bonaparte.
On ne peut pas trouver d'éducation nationale plus partiale et imbécile, plus centrée sur l'idée qu'elle se fait d'elle-même, plus étrangère au sens critique, dont elle se glorifie pourtant, notamment en référence au siècle suivant. Ce dernier n'est pas moindrement commenté, présenté comme étant celui des "lumières"... dont le centre de gravité serait essentiellement la France et sa révolution, même si elle fut précédée d'un siècle par la "Glorious Revolution" d'Angleterre et de deux ans par la constitution des Etats-unis d'amérique de 1787. Bref une culture de beaux parleurs, d'embobineurs et de menteurs, imbus de leur propres superlatifs.
La France serait aussi "le pays des Droits de l'Homme", le pays de la révolution française et donc de la séparation des pouvoirs. Ils imposent que "l'exécutif" exécute les décisions de justice et fasse respecter les lois élaborées et votées par le parlement. Corrélativement l'exécutif devrait mener une politique qui permette aux citoyens de respecter honnêtement et dignement les lois. Les principes républicains sont en fait devenus un autre pivot de mensonges.
Que signifie, par exemple, la condamnation à de la prison d'un père divorcé qui n'a aucune ressource parce qu'il n'a pas d'emploi ou d'allocations pour payer une pension alimentaire et alors que tout montre qu'il s'organise pour pouvoir travailler ? Que signifie qu'un conseil de l'ordre des avocats, qui se pose d'emblée en défenseur des avocats au lieu d'être à la hauteur de sa qualité d'arbitre conféré par la loi, juge et parti entre les avocats et les justiciables, n'applique pas à ce père une aide judiciaire totale en refusant de reconnaître l'évolution négative de sa situation ? Que signifie que l'on condamne une famille ou une personne à quitter son logement parce qu'il n'a plus les moyens de payer son loyer ? Que signifie que l'on protège ceux qui maintiennent des parcs de logements vides pour influencer le cours du marché de l'immobilier en toute impunité et que des familles ayant des ressources qui font exploser les plafonds restent dans des HLM ? Que signifie que l'on considère comme normal qu'on licencie en prévision d'un meilleur bénéfice ? Que signifie que le gouvernement fasse le VRP pour passer des contrats (et récupérer éventuellement des rétro-commissions) alors que c'est le boulot des chefs d'entreprises ? Que signifie que le gouvernement décrète des programmes et des rythmes scolaires alors que c'est le boulot de la communauté éducative ? Que signifie que le gouvernement fasse des projets de lois alors que c'est le boulot du parlement. Etc, etc, etc...
Au lieu de répondre à ce genre de questions, quantitativement massives, on voit l'exécutif français considérer que la solution serait que les pouvoirs judiciaires et législatifs devraient lui être totalement subordonnés et accuser les refus concrets de cette conception d'être "excessifs". La classe dirigeante a perdu la tête, de l'extrême gauche à l'extrême droite, et depuis longtemps. C'est le reflet de notre partialité culturelle. Le gouvernement, les gouvernements ne font pas leur travail, ils veulent tout faire eux-même et les Français veulent des gouvernements qui travaillent à leur place et soient responsables de tout. C'est le règne du n'importe quoi.
On accapare la démocratie pour des raisons essentiellement idéologiques. Le parlement et les partis politiques ne font pas leur travail, les rédacteurs en chefs des médias sont soumis, soumis par osmose culturelle, à des dirigeants cul et chemise avec les intérêts économiques de quelques magnats. Les Français crèvent d'idéologie et de mauvaise foi politique. Les Français crèvent de comportements criminels et inconséquents qui s'ignorent et qu'on ignore comme tels. Comme les excès des dirigeants sont identifiés en norme de neutralité et de la modération, les Français crèvent d'accusation "d'excès" contre la neutralité et la modération, quand ils posent de vrais problèmes concrets, étape indispensable pour élaborer de vraies solutions.
Les Français sont malades de leur culture dominante, car c'est leur idolâtrie de cette culture, riche mais aveuglante, qui imprègne les esprits et empêche vraiment de prendre en compte la réalité de toutes les personnes qui composent la société. La solution n'est clairement pas chez ceux qui idolâtrent notre culture.
C'est d'une certaine manière la raison d'être de mon site.
Pour l’anecdote, j'avais cette page "France" en projet depuis longtemps, mais je l'ai créée à l'occasion de la vengeance de Jean-François Copé et de ses copains UMP contre Martin Hirsch, auteur d'un livre dénonçant les collusions d'intérêts dans le bocal politique *. Je ne connais aucun des protagonistes de cette petite affaire mesquine qui consiste ni plus ni moins qu'à proposer aux députés de "sabrer la rémunération du président de l'Agence du service civique" après leurs belles rodomontades électorales sur la nécessité de renforcer le sens civique. Elle est typique de la réalité des relations politiques en France : indigne de responsables politiques. " Les députés UMP "instrumentalisent la loi pour faire régner la loi du silence" ".
Après soixante ans de méditations, je considère d'une manière générale que la plupart des responsables politiques français sont absolument indignes de leur rôle dans notre pays. Je ne sais pas exactement quelles étaient ses motivations profondes, mais je comprends sous cet angle, lourd de sens pour le PS, le refus de Jacques Delors de se présenter aux présidentielles en 1995.
Il n'est dès lors pas étonnant pour moi que notre pays ait été aussi gravement impliqué dans un génocide, celui des Tutsi au Rwanda de 1990 à 1994, après avoir d'ailleurs été impliqué dans le génocide des Juifs sous l'occupation nazie. C'est une médiocratie crasse qui règne en France et rares sont ceux qui ont la force de l'en dégager. La morale est aujourd'hui considérée comme impudique. Cachez cette morale que je ne saurais voir... Le misanthrope est devenu un bisexuel jouisseur. Victorieux d'elle, il la voit dictatoriale, unique et condamnable, tel qu'il pense ne plus être. Il a balancé son bébé avec l'eau du bain. Cette confusion mentale, obsédée par une sexualité fric-bling inondante, devenue fond de commerce médiatique et sociétal, presqu'institutionnel (les affaires DSK et Tron arrivées plusieurs mois après la rédaction de cette partie du texte ne font que le souligner), nie tout ce qui n'est pas confusion et imbrication néon-lumière. Un noeud de vipères cathodiques dont chaque vipère refuse viscéralement de s'échapper. Une dilution mentale absorbée par un trou noir inexorable.
Une médiocre campagne médiatique essaye de convaincre encore et toujours que "la Françafrique n'existe plus". C'est un mensonge. Ce qui n'existe plus c'est le monopole de la Françafrique dans les zones francophones. Mais elle est toujours là au milieu des arrivants chinois, américains, indiens et autres. La présence des nouveaux n'enlève rien à l'abjection politico-militaire et incohérente du "pays des droits de l'homme" qui est le seul à entretenir des bases militaires permanentes dans ces zones et à contrôler, statutairement et effectivement, la monnaie d'une grande partie de ces pays par un nazisme monétaire. Les nouveaux arrivant n'arrivent pas encore à la cheville de l'abjection française qui serait aujourd'hui "décomplexée", relève l'association Survie dont l'archéologue politique et économiste François-Xavier Verschave fut le pertinent "nommeur" et sonneur.
Je suis très profondément déçu par mes compatriotes au plan politique... et pourtant on ne peut faire de la politique qu'avec ses compatriotes, s'ils veulent bien laisser tomber le laid de la République, exploiteur de leurs "cerveaux disponibles"...
L'ignorance occidentale
S'il vit, pour le statut de l'auto-entrepreneur en fleur, le gouvernement doit choisir entre brandir l'opinel et prendre le bâton de pèlerin ! Alors, le canif ou l'intelligence ?
Je profite de ce retour au calme, après six tours, pour poser mon sac.
Avec 27 % des élus à l'Assemblée Nationale, les Françaises font des progrès, mais sont encore à peine à la moitié des 56 % de femmes députés au Rwanda... Comme quoi les discours parfois hargneux des féministes françaises sont moins authentiques que la tempérance féminine rwandaise. Curieusement, on pourra penser ce que l'on veut de Jean-Marie Le Pen mais il se révèle être l'un des meilleurs pédagogues de la prise de responsabilité des femmes dans la vie politique française... après Ségolène Royal.
Un noeud de vipères de droite raclée et de gauche salopée a taclé Ségolène Royal pour lui donner le coup de pied de l'âne de la vieille gauche machiste emmitouflée dans le ressac des ans... Le p'tiot du pays - très ecclésiastique dans son comportement de condescend'grand - en a profité pour jouer du pipeau aux filles de La Rochelle. Mais pourquoi Ségolène s'est-elle mise dans cette galère royale ? Ce problème d'implantation locale n'est pas nouveau pour elle. Elle avait déjà échoué à s'implanter dans cet espèce de port des assurances de Niort... Un port ce n'est pas un aéroport, mais à une époque où une très forte proportion des citoyens ne vit plus dans sa région d’origine ce concept d'enfant du pays sert souvent d'alibi quand on n'a rien d'autre à faire valoir...
Quant au "twist", pardon au "to it", enfin le tweet quoi, de qui vous savez, information la plus gonflée de cet entre deux tours... il n'y avait franchement pas de quoi gonfler un spinnaker à balancer entre les deux tours de La Rochelle. La dernière dame a le droit de penser ce qu'elle veut et de le dire, on s'en tamponne le coquillard avec une queue de baleine. Il faut toute la connerie des médias réunies et du Landerneau politique pour faire de la seule chair du couple présidentiel une langue unifiée dont la dualité serait à l'image de la trinité divine. Avec leur perception mystique, d'une seule chair, ils n'ont finalement fabriqué qu'une seule chèvre... bêlante derrière la soutane de Monseigneur Falorni... au grand dam de Ségolène. Un parti on en respecte les règles, sinon on les fait évoluer. En attendant, si on refuse de les respecter on le quitte ! Que vont devenir les universités d'été du moyen-âge ? Elles vont peut-être enfin passer de ville en ville...
Maintenant il va falloir passer aux choses sérieuses...
J'ai reçu un mail non sollicité d'une association qui recueille des victimes d'homophobie (le refuge). Ce mail m'invitait à visiter leur site. J'ai donc cliqué et j'ai aussitôt remarqué dans l'adresse URL que mon adresse mail était présente. Me sentant désagréablement espionné, mon sang n'a fait qu'un tour et j'ai aussitôt refermé en me disant que cette association cherchait à savoir si je m'étais connecté à leur site. Trois jours plus tard je reçois un mail de cette association qui me remercie de ma gentillesse et de mon intérêt pour sa cause. Je trouve cette méthode scandaleuse et j'ai demandé à cette association de supprimer immédiatement mon adresse mail de ses listes ainsi que de celles de ses associations proches. C'est d'ailleurs une adresse mail que je ne communique jamais sur des sites internet.
Dans la demi-heure qui suivit et après avoir publié le paragraphe ci-dessus, mon interlocuteur m'a envoyé un mail d'excuse et me promet qu'il supprimera mon adresse de ses listes... Dans un autre mail il affirme qu'il est lui-même piégé par une entreprise de communication... qu'il a quand même bien du solliciter. Est-ce comme cela que l'homophobie régressera ?
Je me suis fait violence hier au bureau de vote pour ne pas voter Hollande à cause de ces fichues appréciations "de la gauche" sur mon statut professionnel d'auto-entrepreneur, si vital pour moi. Car, mis à part le refus du noyau mitterrandien, et de son arc-boutant "de droite", de reconnaître pleinement l'implication de la France dans le génocide des Tutsi au Rwanda, mis à part la trop grande complaisance des républicains français avec leur communautarisme "laïc", j'aurais voulu voter pour lui. J'ai déposé une enveloppe vide dans le bureau de vote de l'école Branly à Strasbourg.
Mon émotion devant mon écran de télé hier soir était clairement en sa faveur. J'ai de la sympathie pour ce monsieur que j'ai trop longtemps sous-estimé et qui semble avoir gardé une certaine fraîcheur dans son sourire. Au fond je suis émotionnellement plus "de gauche" que je ne le pense, bien que je n'ai jamais pu accepter pleinement cette classification gauche-droite. Elle correspond à une géographie d'assemblée, une répartition de convives autour d'une table, qu'on essaye de tordre, de tout bord, en un ethnisme absurde par la violence des discours électoraux accumulés dans le très fond de notre histoire. Je me demande si la victoire de Hollande n'est pas, enfin !, celle des socialistes, après l'avènement de ce mitterandisme, si ambigu et chargé de racines contestables au point qu'on pouvait s'interroger secrètement à son sujet presque comme si "la droite" avait pris le contrôle de "la gauche" : l'avocat "de droite" "de la gauche socialiste" - chassé par de Gaulle qui l'empêchait de s'imposer "à droite".
J'ai mesuré en écoutant Sarkozy, dans son surprenant discours, la distance entre son coeur et ses actes politiques. Assume-t-il ses cultures d'origine ? N'est-il pas un déraciné qui commencerait à se retrouver à travers cet échec en se plaçant quelque part ailleurs "à vos côtés". Je ne serais pas surpris d'apprendre qu'il aurait eu un arrière-arrière-grand-père Tzigane. Il parle comme un artiste gitan. Il en a les manières, le style, le rapport artistique entre l'histoire racontée et la logique, le visage et le regard jusque dans une certaine lumière des yeux, ce côté exotique qui fascine, la force d'intuition empathique qui serait pleinement acceptée dans un spectacle venu d'ailleurs... mais il serait dans l'ignorance de cette racine... un déni par ignorance ?
Sarkozy avec sa caravane restreinte, garée à Neuilly-sur-Seine, combattait les communautarismes.... mais il ne voyait pas qu'il les renforçait par sa manière de les stigmatiser. Comme s'il avait fait alliance avec les massacreurs de ses origines hypothétiques. Voudrait-il que tout le monde soit déraciné comme lui ? La souffrance intime de Sarkozy, qui transparaît dans sa posture de victime qu'il récuse, doit reposer sur un désastre culturel ancestral qui a quelque chose à voir avec le communautarisme. Une mémoire violente, inscrite peut-être dans son ADN, détachée de son contexte original. Quelque chose qui fait que quelque-part au fond de son coeur le courant Hollande le sauverait de ceux qui auraient causé la souffrance de ses ancêtres... Obama, lui, semble connaître mieux ses origines diverses...
Les peuples de France, les cultures de France, les espoirs de ceux qui ont adopté ou veulent adopter la France, toutes ces personnes vivantes continuent d'écrire l'histoire de la France, celle de l'Europe, celle de l'Humanité, constitutive, pour moi chrétien, de celle des peuples de Dieu, tous égaux devant lui depuis les prises de consciences des apôtres juifs du Christ juif, comme ils l'exprimèrent dans leurs "actes " et leurs "lettres" qu'on retrouve dans la Bible après les évangiles du nouveau testament.
Dans le sous-bassement culturel occidental, le duel présidentiable doit déterminer un vainqueur et un vaincu. On a en fait assisté à un débat, un vif débat, qui n'a finalement révélé qu'une seule chose : Hollande a autant de carrure psychologique que Sarkozy pour être président... il semble même avoir un peu plus de rigueur intellectuelle et morale et plus de retenue dans l'accusation primaire contre l'adversaire que le Président sortant. Mais ces présidentiables sont enfermés dans les susceptibilités de leurs clans respectifs. Ce fut souligné par la "clochemerlerie" caricaturales de beaucoup de commentaires aussitôt après... personne n'a le droit ni le pouvoir d'empêcher les Français de refaire le débat à leur sauce. Personnellement j'ai trouvé Hollande plus puissant et plus organisé que Sarkozy. Présidentiel. On a souvent perçu Hollande comme un blagueur... on découvre que ce blagueur l'était par sa force intérieure et que son apparente légèreté était précisément la preuve de sa carrure là où d'autres se crispaient sur des points secondaires.
Avant le premier tour j'ai écrit (voir lien) que je ne voterai pas pour François Hollande à cause de sa prise de position contre le statut des auto-entrepreneurs qui est mon viatique professionnel. Je serai tenté de considérer ce soir que tant pis pour moi à cause du reste, car je ne peux pas voter pour Sarkozy pour des quantités d'autres raisons, dont ce que je perçois de l'intérêt général, ici et maintenant.
De toute façon les jeux semblent être faits et je sais que je vais devoir me battre, au nom de l'intérêt général, contre celui qui représente le mieux cet intérêt aujourd'hui. Car "mon" problème concerne directement 3 à 4 millions de Français à travers un million d'auto-entrepreneurs... sans parler des milliers de travailleurs indépendants qui souffrent concrètement et depuis des décennies des menaces qui pèsent sur les auto-entrepreneurs. Je pense aussi que d'autres choix techniques (par exemple, TVA sociale et/ou autres procédés pour sortir la recette sociale du coût du travail français et l'appuyer sur tous les revenus français) sont possibles dans d'autres domaines que ceux préconisés par Hollande... Mais au fond ces choix doivent être faits par la représentation nationale et on peut croire que Hollande garantira mieux le débat démocratique que ce gang de riches "partialitiques" qui nous a gouvernés à coup de slogans chocs comme "le vrai travail"...
Les représentants français seront-ils à la hauteur des enjeux ? Je ne suis pas très optimiste. La France souffre à mon avis d'un très lourd passif culturel, de droite comme de gauche, où le romantisme politique est souvent plus puissant que mon sens de la rationalité collective. Mais la rationalité ne devient démocratique et utile que lorsqu’elle est partagée et cela peut devenir aussi un enjeu romantique. C'est bien Sarkozy qui a créé le statut des auto-entrepreneurs... et honoré mon droit au travail...
Je n'oublie pas non plus que nous attendons de la gauche comme de la droite une attitude courageuse et saine face aux responsabilités des autorités françaises dans le génocide des Tutsi du Rwanda de 1990 à aujourd'hui. C'est à dire plus particulièrement les responsabilités de François Mitterrand, d'Hubert Védrine, de Jean-Pierre Chevènement et de Pierre Joxe, de Michel Roccard, Edith Cresson et Pierre Berégovoy, Roland Dumas, d'Edouard Balladur, de Dominique de Villepin, d'Alain Juppé, de François Léotard, de Michel Roussin, etc. pour les politiques, des officiers Barril, Lanxade, Quesnot, Lafourcade, Poncet, Maurin, Robardey et de bien d'autres en ce qui concerne les militaires, Martres, Marlaud, Mesrimée pour les ambassadeurs, sans oublier certains rédacteurs en chef comme Colombani, Jean Daniel et d'autres, et la troïka forfaitaire de la forfaiture du juge Bruguière formée par les journalistes Onana, Péan et Smith, la voiture balais de ce cortège d'auto-blanchisseurs.
Quels drames de même nature que le génocide au Rwanda risque d'induire notre politique au Sahel, prétextée par la lutte contre AQMI ou la défense du printemps arabe, mais organisée en fait autour de la protection de nos approvisionnements en uranium, ressources du Niger, justifiée par Sarkozy et non contestée par Hollande ?
Le "vrai travail" monsieur Sarkozy c'est de travailler pour que tous les Français qui le souhaitent puissent travailler et fêter la fête des travailleurs. Il s'agit donc d'empêcher les prélèvements abusifs des actionnaires pour que cet argent du travail soit distribué à ceux qui l'ont gagné ou soit réinvesti là où il a été gagné, et non pas volé dans le faux travail des banques de spéculations financières et que vous avez sauvées pour protéger les banques de dépôts qui leurs sont liées.. Cela s'appelle payer une rançon à des preneurs d'otages.
Deux témoins d'une époque, sans doute deux frères symboliques de cette résistance authentique qui conduisit Ben Bella, comme français, de la résistance contre le nazisme à la résistance contre la colonisation française comme algérien... cette résistance anti-colonniale que trop de résistants français ont méprisé et que Aubrac, ami d'Hô Chi Minh, a soutenue avec cohérence, y compris comme Juif contre l'oppression des Palestiniens.
Légitimer une énorme injustice pour faire accepter d’innombrables injustices moindres Voilà le but. Renforcer ceux qui veulent faire régner la course à l'argent comme moteur de la société au détriment de tous. Le fait que ce soit un patron de la pub renforce encore la panique de ce système étalonneur. Lévy veut devenir un grand prêtre symbole justificateur de la déraison économique. Il est de ceux qui alimentent la crise au profit de ceux qui l'ont provoquée, le symbole justificateur du déséquilibre des budgets. C'est criminel, mais ce n'est pas vraiment encore compris comme tel. Quinze jours plus tard il justifie sa rémunération par le respect des règles du jeux... mais qui les a fixées ces règles ? Elles sont mauvaises. Surtout il y voit la condamnation de sa réussite. La réussite ! Mais quelle est-elle cette réussite pour ceux qui sont à la rue, ceux qui sont licenciés dans ce système de "réussite" qui suppose que d'autres échouent. La réussite de l'un est nécessairement l’échec de l'autre. C'est un duel multiple où celui qui tire le premier et le mieux reste vivant... c'est une mentalité de pirate.