La rémunération des artistes n'est pas un faux problème. Cependant la solution poursuivie par le Président de la République, soutenu par les grands groupes du show business, apparait contestable. Mais plus que le contenu de cette loi c'est la façon dont elle est conduite, et son feuilleton, qui sont le plus révélateurs.
Cette série montre une fois de plus, mais c'est tellement gros qu'on ne le voit plus, que c'est le gouvernement qui légifère et fixe l'ordre du jour des députés. Ce parlement est parfaitement immature.
En France il y a trois chambres législatives :
Ce fut le cas avec De Gaulle, avec Pompidou, avec Giscard, avec
Mitterrand, avec Chirac et aujourd'hui avec Sarkozy. Compte tenu de sa
personnalité, ce dernier a tendance à abuser de ce pliage collectif en
règle. On sent bien que cette affaire se développe dans un climat
passionnel entre l'exécutif et les citoyens. Cela peut être la pire des
choses, comme la source d'une étincelle citoyenne, qui, dans le
contexte général actuel, peut déboucher sur une remise en cause
profonde et salutaire de la cinquième République.
Un salairé de TF1, licencié pour avoir exprimé son opinion personnelle à son député à propos de cette loi a créé un site internet : Affaire d'opinion
*Extrait de Wikipédia :
Pont-aux-ânes (en latin pons asinórum) est une expression utilisée en pédagogie, familière en science, pour désigner un obstacle apparent qui n'en est pas un, qui rebute les élèves les moins doués. Elle s'emploie par analogie avec la situation d'un âne devant un pont à arche sans tablier horizontal : le centre du pont est donc plus haut que les parties qui sont situées sur chaque rive. L'âne peut avoir l'impression soit d'une côte, soit de ne pas savoir ce qu'il y a derrière cet obstacle, qui n'en est pas un réellement, puisqu'en fait le pont franchit le véritable obstacle, qui est la rivière.