Je n'ai pas l'habitude de soutenir les propos du Président de la République, mais ce passage là me semble fondamental et particulièrement important ...
"Il y a deux types de mondialisation.
Celle qui privilégie la croissance externe, chacun cherchant par tous les moyens à prendre les emplois et les marchés des autres.
Celle qui privilégie la croissance interne, c'est-à-dire un modèle de développement dans lequel chacun produisant plus et consommant davantage contribue au développement de tous.
La première pousse à l'extrême la logique de la compétitivité à tout prix en recourant à toutes les formes de dumpings, à des politiques commerciales agressives, à l'écrasement du pouvoir d'achat et du niveau de vie.
La deuxième s'appuie sur l'augmentation de la productivité, l'élévation du niveau de vie, l'amélioration du bien être.
La première est conflictuelle. La deuxième est coopérative. La première oppose le progrès économique et le progrès social. La deuxième au contraire les lie l'un à l'autre.
Tout l'enjeu aujourd'hui est de faire passer la mondialisation de la première logique à la seconde." *
A condition que le Président n'oublie pas que cette croissance interne doit se faire en respectant tous les acteurs et qu'aucune décision n'aboutisse à la marginalisation d'un seul Français.
L'expérience montre que le Président parle beaucoup puis oublie concrètement ses engagements. Il semble ne pas savoir comment concrétiser ce qu'il pense.
Peut-on vraiment aussi toujours affirmer que chacun pourra toujours consommer d'avantage ? Une personne a besoin de trois repas par jour... pas de six !
Ce modèle de croissance est un principe affirmé. Mais comment le traduire concrètement ? Il faudrait des Etats-généraux politiques, pas seulement de l'écologie, qui aient des répliques dans toutes les régions françaises et chaque commune avant de conclure.
Mais je suppute fort qu'un tel projet ne fasse craindre une modification profonde de la conscience politique en France.